Avec la rentrée et le mois de septembre qui est déjà bien entamé, la routine reprend ses droits. Faites-vous partie de ceux qui ont repris « en main » leurs habitudes alimentaires depuis le début du mois ?
La période estivale est une saison de vacances, où, naturellement, on est tentés de relaxer, de relâcher certains comportements qui peuvent être plus rigides les autres mois de l’année. Profiter du soleil, du plein air, passer ses après-midis dans la piscine, passer de longues soirées sur des terrasses et goûter à de nouvelles saveurs de crèmes glacées sont quelques-uns des innombrables plaisirs de la belle saison. Et ils reviennent chaque année. En ce sens, vouloir profiter de ceux-ci est tout naturel et contribue au bien-être. Néanmoins, fin août et début septembre sont (trop) souvent un mur, une frontière contre lesquels se butent beaucoup d’individus. Adossés contre celui-ci, certains font une rétrospective de leur été en ne retenant que de la culpabilité, du remords d’avoir été aussi « faible » et de s’en être « permis » autant. Ils en oublient presque les bons souvenirs, les longues journées à profiter de la plage avec leur famille, des plats extraordinaires qu’ils ont goutés, de la température agréable et des après-midis ensoleillés.
Ils n’ont qu’une fixation sur leur bilan subjectif et négatif qu’ils dressent dans leur tête. Ils lèvent la tête, regardent l’autre côté du mur, de la frontière, et ne voient devant eux que l’automne et l’hiver, un retour à une routine banale, ordinaire, qu’un chemin aux couleurs beaucoup plus fades de ce qu’ils trouvent derrière eux. « Quelle diète devrais-je essayer cette fois-ci pour perdre le poids de cet été? » Un chemin triste, ennuyeux, restrictif, dénudé de plaisir, qui s’étend jusqu’au temps des fêtes et à la prochaine saison estivale, où ils retrouveront enfin cette orgie de couleurs, de plaisir et de bonheur.

Cette représentation très métaphorique représente malheureusement la réalité de beaucoup d’individus. L’été et le temps des fêtes, ces périodes de l’année où ils se font enfin plaisir, mais qui viennent évidemment avec des contrecoups, oui, au niveau physique, mais encore plus au niveau psychologique. D’ailleurs, en dehors de ces périodes de grand relâchement, ces individus ont tendance à se tourner vers une routine, une alimentation (ou une diète) qui est totalement l’opposé. Ils s’infligent des règles alimentaires souvent très strictes, un entraînement qu’ils n’apprécient pas vraiment et sont rudes envers eux-mêmes.
Un cercle qui revient chaque année. Un cercle extrêmement vicieux.
Plutôt que de passer d’une diète ou d’un plan alimentaire à un autre, pourquoi ne pas se sortir de cette roue infernale qui mène nulle part? Se défaire de se carcan, sortir de ce sentier en boucle. Bifurquer et suivre un tracé plus régulier, qui s’étend droit devant, sans murs ou zones sombres et ennuyeuses.
Je vous parle ici d’adopter enfin une alimentation qui colle davantage à vos habitudes de vie, qui vous permet de vous faire plaisir de temps en temps sans que cela ait pour effet de tout « défaire » ce que vous avez fait les derniers jours. Sans que vous culpabiliser ou que vous ayez des remords. Des habitudes alimentaires durables et qui vous suivront toute votre vie. Qui progressera et évoluera avec votre propre mode de vie.
Il n’y a pas de problème à vouloir optimiser votre composition corporelle (perdre du gras et/ou prendre de la masse musculaire). Toutefois, ces changements temporaires de votre alimentation ne devraient pas être radicaux ni extrémistes. Ils devraient plutôt suivent une tangente d’une alimentation et des comportements SAINS à long terme.
Par exemple, si vous désirez perdre du gras, l’apport en protéines sera augmenté pour faciliter la gestion de la faim et de la satiété. À plus long terme, dans l’objectif de maintenir les acquis, on visera à conserver un apport en protéine moyen a élevé, à conserver une bonne qualité de l’alimentation, mais à intégrer davantage de protéines végétales par exemple et à varier les aliments du quotidien.
Évidemment, ce cheminement passe par la compréhension de vos comportements, de vos préférences personnelles et de votre mode de vie. Petit conseil : fuyez tout coach ou individu qui vous donne un plan nutritionnel (ou entraînement) sans tenir compte de ces précédents facteurs.