Début février : déjà un mois que les résolutions sont passées. Vous aviez comme objectif de perdre du poids et vous avez changé certaines de vos habitudes en ce sens. Vous avez une alimentation de qualité (beaucoup de fruits et de légumes, peu d’aliments transformés) et vous pratiquez un entraînement physique régulier (3 fois par semaine). Néanmoins, il n’y a rien à faire : le poids sur la balance ne descend pas. Vos efforts semblent ne mener nulle part. Vous êtes découragé et vous avez envie de tout abandonner. Toutefois, avant de jeter la serviette, soyez conscient qu’il y a possiblement plusieurs points que vous avez négligés.
Voici 10 raisons que je constate fréquemment dans ma pratique clinique, que ce soit en recherche ou en clinique privée.
- Vous ne faites pas le suivi de vos portions et/ou vos calories. Malgré ce qui est véhiculé dans le domaine de l’amaigrissement/diètes populaires, c’est grâce au principe de l’équilibre énergétique que l’on perd du poids. Vous pouvez avoir une alimentation de très bonne qualité, mais ingérer trop de calories pour vos besoins. Concrètement, il faut évaluer l’apport en calories que l’on consomme et créer un déficit calorique pour amener le corps à utiliser ses propres réserves de graisse. Il faut donc trouver un moyen de faire le suivi des calories que l’on mange au quotidien afin de s’assurer que l’on maintient le déficit en calories. Faire le suivi de vos portions (selon le Guide alimentaire pour diabétiques par exemple) ou utiliser une application mobile (comme MyFItnessPal ou MyFatSecret) sont des exemples.
- Vous ne tenez pas compte des « écarts ». Vous vous alimentez bien durant la journée, mais vous oubliez de tenir compte des calories provenant du biscuit que vous avez pris avant le dîner, du morceau de fromage grignoté en préparant le souper, de la quantité de vinaigrette sur votre salade, de votre latté au caramel en après-midi, des deux petits morceaux de chocolat que votre collègue de bureau vous a donné… Bref, il y a de fortes chances que votre apport calorique soit plus élevé que vous le pensez ! Visualisez tous ces bouchées et morceaux entassés dans un bol à la fin de la journée, en plus de ce que vous avez mangé : cela vous surprendra. Oui, ces calories ingérées de façon inconsciente sont cumulatives.
- Vous surestimez votre dépense énergétique. Il est possible que vous bougiez moins que vous le pensez. S’entraîner 3 fois par semaine est une excellente habitude, mais il est également important de faire des efforts pour bouger davantage au quotidien. Prendre les escaliers au travail, aller promener son chien, prendre une marche sur l’heure du midi avec les collègues… toutes ces petites actions s’accumulent, permettent d’augmenter votre « NEAT » et donc votre dépense énergétique totale au quotidien !
- Vous utilisez l’activité physique pour « compenser ». L’activité physique doit être pratiquée pour le plaisir, pas pour vous permettre de manger une pointe de gâteau ou de boire une bouteille de vin. Aller au gym parce que vous pourrez ainsi vous récompenser par la suite n’a rien d’un comportement sain. D’ailleurs, ce type de comportement compensatoire peut engendrer une mauvaise relation avec la nourriture à long terme.
- Vous oubliez de prendre en considération les calories liquides. Les liquides apportent également des calories, et souvent beaucoup plus qu’on le pense ! Le verre de jus d’orange le matin, le verre de boisson de soya au dîner, le café glacé en revenant du travail… tous ces breuvages ne sont pas sans calories !
- Vous sous-estimez les calories de l’alcool. L’alcool apporte beaucoup de calories pour peu de volume : soyez conscient de votre consommation !
- Vous faites des écarts trop grands (cheats) les fins de semaine. Du lundi au vendredi, votre alimentation est au top : vous mangez bien et vous êtes en contrôle. La fin de semaine, c’est la dérape… pizza, bière, vin, tartare, crème glacée, burgers, c’est l’opposé des jours précédents. Il est probable que vous êtes beaucoup trop restrictif la semaine et, par conséquent, vous craquez le samedi. En ce sens, changer réellement ses habitudes alimentaires (plutôt que de suivre un plan alimentaire strict et peu varié) et être plus flexible dans son approche constituent des façons d’éviter de tomber dans ce scénario.
- Vous avez déjà perdu du poids précédemment et vos besoins énergétiques sont moins élevés qu’auparavant. Si vous avez déjà eu une perte de poids importante dans les mois ou années précédentes, il est normal que vos besoins énergétiques (métabolisme de base) soient moins élevés.
- Votre sommeil est insuffisant ou de piètre qualité. Dormir moins de 6h ou plus de 9h par nuit peut être un facteur limitant à la perte de poids. De plus, un sommeil instable peut faire en sorte que vous soyez plus attiré par les aliments plus caloriques, gras et sucrés.
- Vous suivez une diète ou restreignez vos calories depuis trop longtemps. Si vous suivez une diète ou un plan alimentaire très restrictif depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, il est temps de revoir votre approche.
Merci, très instructif !
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Fait plaisir !
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[…] que mentionné dans mon article précédent, le principe de l’équilibre énergétique (calories ingérées VS calories dépensées) est le […]
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